Frères de la Côte

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FRÈRES DE LA CÔTE

Le vendredi 19 septembre 2014, vers 10 h, nous nous retrouvons une bonne quarantaine à la Gare Nord, une première, car la formule du billet collectif “Tribu“ valable pour 2 jours, avait été retenue. Le Tram-train en direction de Châteaubriant a été choisi pour le premier jour et le TER en direction du Croisic et Batz pour le second. Si l’aube avait été pluvieuse, le voyage se fit sous un ciel clément. Tous apprécièrent le confort et l’esthétique de ce nouveau train qui nous conduisit à destination en respectant l’horaire.

Châteaubriant a occupé une place de choix au cours de l’histoire. Depuis un millénaire, elle est le siège d’une foire importante, ancêtre de la Foire de Béré, consacrée aux bestiaux et au monde agricole. Elle est une des anciennes places fortes des Marches de Bretagne. La visite guidée de son Château va nous préciser son évolution au cours des siècles.

Fondé vers 1040, par BRIANT, seigneur Breton, le Vieux-Château conserve les ruines d’un donjon carré,  de logis et d’une chapelle érigés du XIe au XVe siècle. La ville prend forme à l’ouest et se dote de remparts intégrant le Château. Le Château-Neuf, bel édifice de la Renaissance, est élevé par Jean de Laval, gouverneur de Bretagne en 1530. Ce château passa ensuite aux Montmorency et aux Bourbons-Condé. Dans les années 1720, suite à une tempête, la toiture du donjon s’effondre et l’édifice tombe en ruine. En 1853, le château est acquis par le Conseil Général qui y installe la sous-préfecture puis la gendarmerie, le tribunal et la prison. En 1944, l’extrémité sud du Logis Renaissance est détruite lors d’un bombardement. Depuis 1960, des opérations de conservation sont menées. En 2012, les services de la sous-préfecture sont les derniers à quitter les lieux. D’importants travaux sont engagés pour ouvrir à la visite d’autres pièces.

Après cette visite, nous nous dirigeons vers le Poêlon d’or. Conteurs et chanteurs animent le repas. Claudette BECHEPAY épouse de notre Président, par une chanson coquine, nous initia sur la bonne éducation des jeunes filles d’autrefois. Une DKL toujours aussi vibrante clôtura le déjeuner.

 Sous le soleil, nous regagnons tranquillement la gare en déambulant dans la ville.

Le lendemain 12 personnes seulement étaient au rendez-vous pour Batz. Avec un arrêt de plus d’une heure au Croisic, nous avons pu profiter d’un soleil estival en longeant le quai du port toujours très animé avant de reprendre le train pour Batz. Un Ex 73 y tient Ty Bourdic, crêperie et resto breton, à proximité de l’église. L’accueil fut chaleureux et le repas alléchant.

 Quelques courageux ont gravi la centaine de marches du clocher et bénéficié d’une vue panoramique exceptionnelle compte tenu des conditions atmosphériques. Une petite marche digestive vers la côte et retour à la gare pour regagner Nantes.

De ces deux jours nous garderons le souvenir d’un très beau temps et pensons renouveler cette formule en septembre 2015, vers d’autres destinations.

JOURNEE DES FRERES DE LA COTE

Le Vendredi 7 juin 2013, les Frères de la Côte se retrouvent bd. des Américains pour un embarquement matinal; le but de l'expédition est relativement lointain.

7h 15, cap au sud, vers Rochefort-sur-mer, sous la conduite d'une charmante timonière.

8h30, première escale à Bournezeau pour un changement de barreur (amplitude horaire oblige), et c'est donc Maurice qui nous débarque, à 10 h, à la porte sud de l'ancien arsenal pour visiter la Corderie Royale qui allonge son imposant bâtiment sur 374m, longueur nécessaire pour pouvoir y torsader des cordages d'une encablure (185,2 m ou encore 120 brasses).

Ce bâtiment, inauguré en 1666, fut incendié et partiellement détruit en 1944, durant la deuxième guerre mondiale. Il fut restauré à l'identique. Nous allons y assister à la réalisation d'une ”garcette" d'environ 50 cm , travail auquel participera une de nos sœurs. Se l'ayant vue remettre en cadeau par notre guide, elle nous déclare qu'elle va, le cas échéant, l'utiliser pour dresser son mari. Belle mentalité ! Passage devant un tableau présentant une quinzaine de noeuds marins. Il en existe près de deux cents, puis visite libre d'une exposition temporaire consacrée aux iles polynésiennes.

Mais l'Hermione nous attend à deux encablures, dans la forme Napoléon III où elle dresse fièrement ses trois mats culminant à environ 50 m. Elle a enfin été mise à flot le 12 juillet 2012. Après sa finition intérieure, la mise en place de ses canons, nantie de la totalité de son gréement, quelques essais au large de Rochefort, elle mettra le cap vers le Nouveau Monde pour commémorer le voyage de Lafayette, parti de Port de Barques, en 1780, pour aider les Américains à obtenir leur indépendance. Avant de monter à son bord, nous traversons quelques ateliers où s'affairent différents corps de métier encore nécessaires à l'armement du navire. Entre autre, on y nettoie des boulets d'époque, retrouvés dans la vase des formes de radoub de l`ancien arsenal.

Parlons un peu de celui-ci. Il fut mis en chantier en 1666, à la demande de Louis XIV qui voulait redonner une santé à "La Royale” malmenée par la flotte de notre ennemi héréditaire. On était loin alors de "l'entente cordiale”. Le village de Rochefort situé sur la Charente, à une vingtaine de kilomètres de son embouchure, fut choisi par Colbert qui chargea un de ses neveux, Colbert de Terron de la mise en oeuvre. Cette petite agglomération, aux maisons de bois, va ainsi devenir un port de guerre avec un arsenal qui dépassera en importance celui de Toulon et emploiera jusqu'à près de 10 000 personnes. En trois siècles, environ 550 navires sortiront de ses chantiers, avant qu'ils ne cessent leurs activités en 1926. Citons entre autres le Sphinx, premier grand bâtiment à vapeur, de la " Royale " et Mogador, la plus grande frégate à roue réalisée en France. Pour l'anecdote, ce fut Michel Bégon qui officia comme Intendant général de Rochefort et de son arsenal. Il avait été Intendant  général des galères royales à Marseille et, à ce poste, facilité le voyage scientifique aux Antilles du Père Charles Plumier, botaniste. Celui-ci rapporta de son voyage une plante jusqu' alors inconnue en France qu'il baptisa ”bégonia”, en hommage à la femme de son bienfaiteur. Aujourd'hui, le musée du bégonia de Rochefort abrite une multitude de variétés de cette plante décorative.

Mais nos estomacs crient famine et le déjeuner dans un restaurant voisin est le bienvenu. Las, le temps presse et, horreur, la DKL passe à la trappe. Il faut dire que Joseph était absent.

En effet, le pont transbordeur du Martrou nous attend avec sa majestueuse silhouette qui enjambe la Charente. C'est le dernier survivant des quatre ponts transbordeurs érigés en France d'après les plans de l'ingénieur Ferdinand Arnaudin. Ce fut le deuxième (1900), le premier ayant été réalisé à Rouen en 1899, le troisième à Nantes en 1902 et le quatrième à Marseille en 1904. Les remarques fusent nostalgiques et peut-être un brin chauvines :  le nôtre était quand même mieux. Il faut dire qu'il ornait bien notre quai de la Fosse mais, bien que plus long, son tablier ne dépassait pas en hauteur celui de Rochefort Il s'en est peut-être fallu de peu que nous le conservions : 60 millions de francs de l'époque auraient été nécessaires pour panser ses blessures de guerre, lui permettre de reprendre son activité et de continuer à dresser sa fière ossature au-dessus du port de Nantes. Las, il fut démantelé entre mai et octobre 1958. Nous traversons les 175 m de la Charente à bord de la nacelle pour aller visiter la << Maison du Transbordeur >> où une exposition va nous permettre de tout savoir où presque sur les différents ouvrages de ce type construits de par le monde. Il en subsisterait cinq ou six et le premier aurait été élevé à  Bizcaya en 1893. Mais trêve de regrets, le temps presse.

Nous faisons une rapide escale (merci Maurice d'avoir accédé à ma demande) à Echillais pour admirer l'église N-D de l'Assomption dont l'origine remonte à la fin du 11 ème siècle. Sa façade richement ornée tranche avec l'austérité de son intérieur pour partie roman. Le chapiteau du pilier gauche de la porte attire particulièrement l'attention, il est dit << Grand Goule ›› et la bouche du dragon qu'il représente semble avaler la colonne sur laquelle il est posé. La voussure supérieure du portail représente le Christ bénissant.

Une trentaine de minutes plus tard et nous débarquons au pied des remparts de Brouage, petite ville fortifiée construite à l'époque en bordure de mer à l'instigation de Jacques de Pons et alors nommée « Jacopolis ››. Nous y pénétrons par la porte royale et, sous la conduite d'une charmante guide allons en parcourir les rues perpendiculaires et tirées au cordeau et nous en faire révéler son histoire en passant de la halle aux vivres à l'église après s'être arrêté aux différentes poudrières. Dans ces différents locaux, une exposition temporaire nous permet d'apprécier de magnifiques œuvres en patchwork et de remarquables tableaux réalisés tant au pastel qu'à l'huile ou à l'aquarelle. A l'intérieur de l'église une exposition permanente nous relate la vie d'un enfant du pays, Samuel Champlain (1567-1635) le fondateur du Québec  en 1608 et l'explorateur de St-Laurent.  N' oublions pas que c'est à Brouage que fut exilée Marie Mancini, nièce de Mazarin et amour de jeunesse du Roi Soleil, ceci dans le but de l'éloigner de ce dernier promis à l'infante d'Espagne.

17h 35, nous n'avons que cinq minutes de retard lorsque nous appareillons pour Nantes où nous arriverons vers 20h30 après un court arrêt sur une aire d'autoroute. Pendant le retour, la chorale s'en donne à cœur-joie, frustrée qu'elle a été après le déjeuner. Les bonnes histoires fusent et égaient les participants que nous espérons plus nombreux le 14 septembre prochain dans le Maine-et-Loire pour célébrer Eugène Livet

J. Mentor (Ex50) *

L'Hermione à Rochefort

Le Pont transbordeur

Eglise d'Echillais

Frères de la Côte en 2012

LES FRERES DE LA COTE A SUSCINO

  Pour avoir déjà voyagé fort loin, Les Nant'Z'arts ont réduit les distances pour découvrir toutefois des coins encores inconnus ou mal connus.  Le cariste Groussin a du trouver un grand car pour emmener matinalement la presque cohue des Nant'z'arts vers la Bretagne nord ! N'étaient-t-ils pas une cinquantaine à monter, sans compter ceux qui nous rejoignaient de leurs résidences secondaires.les veinards !...

   Embarqués dès 8 heures vers La Roche Bernard, la première étape fut le Chateau de Prières, une ancienne abbaye cistercienne, connaissez-vous ?

   Puis, à 11 heures, nous arrivâmes au Château de Suscino,une impressionnante forteresse bâtie et remaniée au XII ème et XV ème siècles.

 Au bord de l'Océan ce fut une résidence favorite des <Ducs de Bretagne . La faim nous gagnait et le manoir de Kerbot était idéalement choisi pour le déjeuner :  ses pétoncles, son magret de canard, sa tarte fine aux pommes, le tout arrosé de Sauvignon blanc et de Bordeaux rouge. Quel bonheur , et plus encore de ne pas à avoir à redouter l'ethylotest !  En dégustant le café s'élevèrent les chants et la retentissante D K L. reprise en choeur devant une assistance de convives ébahis.

    L' après-midi on avança pour se dégourdir les jambes à la découverte du bourg de Saint Gildas de Rhuys un peu désert encore de ses touristes estivaux qui iront bientôt s'étaler sur les plages du littoral proche. Ensuite on s'éloigna en direction de Vannes, vers Theix pour visiter la brasserie Mor-Braz et sa fabrique de bières à l'eau de mer, ce qui nous permit de la déguster et de s'en approvisionner.

  Le retour nous libéra à 20 heures sans avoir oublié de remercier le chauffeur mais aussi l'auteur de ce joyeux périple généreusement applaudi, notre ami Jean Poulain, EX 51.

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Sortie des Fréres de la côte aux Lucs sur Boulogne en Juin 2009